Bien réagir en cas d’accident
Que faire – ou ne pas faire – en portant secours ? Des professionnels répondent.
Lors d’un accident de la route, les premiers intervenants – témoins ou automobilistes impliqués – doivent porter secours aux victimes sans aggraver leurs lésions, tout en veillant à ce qu’aucun autre accrochage ne se produise. Les professionnels du secours routier sont les mieux placés pour faire part de leur expérience et prodiguer des conseils. Nous avons donc fait le point avec des médecins des pompiers et du SAMU.
Agir avec discernement
Les gestes de survie pratiqués par des secouristes occasionnels sont souvent inadaptés (voir encadré). Ils peuvent même se révéler dangereux : il faut ainsi éviter de faire marcher un accidenté ou de le manipuler sans précautions pour ses vertèbres, sous peine de causer des lésions irréversibles. Sauf danger immédiat – véhicule en flammes par exemple – il n’y a pas non plus de raison de faire sortir d’une voiture accidentée quelqu’un qui ne peut s’en extraire par ses propres moyens. Les gestes les plus importants consistent donc à prévenir les secours, à avertir les autres conducteurs et à se protéger.
Protéger, alerter, secourir
Face à un accident de la circulation, le traditionnel conseil aux secouristes, “protéger, alerter, secourir”, reste d’usage. D’abord, on pensera à actionner les feux de détresse et, si l’on en dispose, on installera un triangle de présignalisation à une centaine de mètres en amont.
Il faut rapidement appeler les secours en composant les numéros traditionnels (le 15, le 17, le 18) ou le 112, numéro européen destiné à les remplacer définitivement dans un futur proche. Il est alors primordial de fournir une adresse ou une localisation précise du lieu de l’accident (sens de circulation sur l’autoroute, points de repères…) afin de faciliter l’intervention des secours. Informer sur le nombre de blessés et leur état apparent permet l’envoi de moyens adaptés.
Le sur-accident
L’un des phénomènes les plus fréquemment observés par les équipes de secours est le “sur-accident” : les conducteurs passant à proximité du lieu de l’accident ne peuvent s’empêcher de regarder, quittant la route des yeux. A ce moment-là, un simple changement de cap ou un freinage un peu trop appuyé peuvent avoir des conséquences dramatiques. Si, en agglomération, on déplore surtout de la tôle froissée, sur autoroute certains carambolages meurtriers sont la conséquence directe d’un premier accident et du défaut de vigilance des automobilistes “spectateurs”.
Autoroute, danger
Les conditions particulières de circulation sur autoroute doivent conduire à prendre des mesures adaptées. Ainsi, on évitera de rester sur la bande d’arrêt d’urgence. Il est donc impératif de signaler au mieux l’accident aux autres conducteurs et de se réfugier derrière les rails de sécurité, à bonne distance de la chaussée, et si possible en hauteur, sur un talus par exemple.
NIMEROS UTILES
Le 15 (SAMU ou SMUR)
Le 17 (police)
Le 18 (pompiers)
Le 112 (numéro d’appel européen regroupant tous les secours)
Pour suivre une formation délivrant l’attestation de formation aux premiers secours (AFPS) : Fédération française de sauvetage et de secourisme, tél. 01 46 27 62 90.
Croix-Rouge française : www.croix-rouge.fr pour obtenir les coordonnées
des centres et se renseigner sur une formation au secourisme.