Mal au dos, éviter que ça coince
Pour que mal de dos ne rime plus avec mal d’auto, quelques solutions existent…
Un Français sur deux se plaint de souffrir du dos. Ces douleurs ont pu se réveiller à l’occasion de longs voyages en voiture pendant l’été. A bord, trois causes majeures sont à l’origine de ces maux : les mauvaises postures, les sièges mal conçus et le manque de musculature. Voici donc quelques conseils de maintien…
S’installer :
Le plus important reste la manière de s’introduire dans le véhicule. Pour ceux qui connaissent vraiment des soucis pour monter, un coussin pivotant (Mottez, 149 F) facilite la manœuvre. Ensuite, il faut bien se caler au fond de son siège, fesses et épaules collées au dossier. Les jambes sont légèrement fléchies pour former un angle de 45° lorsque les pédales sont enfoncées à fond, action qui ne doit jamais donner l’impression de contracter la cuisse. L’inclinaison du dossier doit être de 15 à 25° maximum par rapport à la verticale pour que, mains au sommet du volant, les bras ne soient pas totalement tendus et que les épaules ne décollent pas. Si le réglage est possible (rare), ajuster la longueur de l’assise afin qu’un espace subsiste entre le creux du genou et le bord du siège (compter deux ou trois doigts). Enfin, pour que l’appuie-tête protège efficacement du coup du lapin, son bord supérieur doit être au niveau du sommet du crâne et sa distance par rapport à la tête de deux centimètres maximum. Mais une bonne position ne fait pas tout.
Se maintenir :
Un mauvais siège répercute directement sur le squelette les vibrations mécaniques et les cahots de la route. Trop mou, il n’empêchera pas les microflexions de la colonne et obligera le conducteur à se contracter pour compenser les ballottements du corps. Pas de remède, sous peine de modifier le comportement du siège en cas de choc. Il ne faut jamais rien intercaler entre le corps et l’assise, conçue pour éviter le risque de “sous-marinage”. En effet, en cas de choc frontal, le corps a tendance à s’enfoncer dans l’assise du siège, au risque de glisser sous la ceinture de sécurité qui peut alors provoquer des lésions à l’abdomen. L’assise comporte donc un renfort métallique garni d’un important bourrelet censé bloquer ce mouvement. En revanche, si le siège manque de soutien lombaire, un petit oreiller ferme dans le bas du dos (coussin cale-reins chez Tex’Auto, réf. CR2, 225 F) peut améliorer la situation. A condition qu’il ne fasse pas cambrer le bas du dos et n’éloigne pas trop les fesses du fond du siège. En cas de lombalgie, s’il faut vraiment conduire, une ceinture lombaire (vendue en pharmacie ou chez les revendeurs moto) soutiendra la colonne vertébrale. En revanche, les tapis à boules ou à coussins d’air sont à proscrire pour les raisons de sécurité évoquées plus haut. Il reste une solution vraiment radicale mais aussi bien plus coûteuse proposée par Recaro. Cette marque, connue pour ses sièges sport (Porsche, Audi A8, Golf GTi), fabrique aussi des sièges dits “ergonomiques” (coque rigide, réglages multiples selon
8 points, compartiment à air, chauffage et climatisation) adaptables à tous les véhicules. Il faut compter de 7 990 F pour un Style à 12 990 F pour un Osthopäd, plus 1 000 F de pose en moyenne. C’est cher, certes, mais un constructeur facture son siège de série en moyenne 5 500 F. Et le Recaro est transférable d’un véhicule à un autre.
S’étirer :
Dernier facteur à l’origine du mal de dos, le manque de musculature. L’étirement des muscles après de longs trajets s’impose. Lombaires et dorsaux se dénouent grâce à des mouvements effectués lentement, sans les brusquer, et après un petit échauffement pour éviter les claquages. S’arrêter souvent (toutes les deux heures), faire des mouvements de gymnastique, s’allonger sont de bons remèdes contre le mal. Les pommades, anti-inflammatoires ou décongestionnant, calment la douleur, la camouflent mais ne soignent pas. Alors si les symptômes persistent, il vaut mieux consulter un médecin, un médecin ostéopathe ou un kinésithérapeute. Il s’agit peut-être d’un problème plus grave…