Tarifs d’assurance auto : coup de chaud sur les primes
Mauvaise surprise pour la plupart des automobilistes : les primes d’assurance auto augmentent en 2002 et parfois jusqu’à 7 %.
Il y a d’abord eu un premier train de hausses au 1er janvier (Azur, GMF, Groupama).
Ensuite, les assureurs qui fixent traditionnellement leurs échéances au 1er avril (Axa, AGF, Macif) ont tiré une deuxième salve en direction de leurs assurés.
Chez Axa, on explique cette hausse de tarif par une augmentation de 15 à 20 % des vols en 2001.
Alors que les chiffres officiels communiqués par les services du ministère de l’Intérieur contredisent cette affirmation : les vols de voitures ont certes augmenté, passant de 301 539 en 2000 à 313 382 en 2001, mais cela représente 3,93 % d’augmentation. On est loin des 15 à 20 % avancés par Axa !
De leur côté, d’autres compagnies n’hésitent pas à évoquer l’augmentation des coûts de réparation à cause d’une main-d’œuvre plus chère du fait des 35 heures, tandis que certaines mélangent pêle-mêle intempéries, attentats du 11 septembre et catastrophes naturelles pour expliquer ces augmentations…
Il est vrai que dans ce paysage un peu troublé, les réassureurs (ceux qui assurent les assureurs) ont dû sérieusement mettre la main à la poche ces derniers mois et ont réévalué leurs primes à la hausse. Il fallait donc bien que les assureurs se remboursent, alors pourquoi pas auprès de leurs assurés auto ?
Mais attention, au sein d’une même compagnie, tous les assurés ne sont pas traités de la même façon et n’auront donc pas à subir les mêmes pourcentages d’augmentation : la tarification dépend en effet de la zone géographique où réside l’assuré, du réseau de distribution utilisé (agent ou courtier), du nombre de sinistres enregistrés l’année passée et du malus de l’assuré.
Pour échapper à ces augmentations, certains contrats comportent une clause qui permet de les résilier en cas de hausse de la prime dépassant un certain niveau. Il n’y a pas de date butoir et la résiliation est effective quinze jours après réception de la demande envoyée en recommandé à l’assureur. Un point à vérifier en relisant son contrat avec attention. Pour les assurés dont le contrat ne comporte pas une telle clause, il reste la possibilité de le résilier deux mois avant l’échéance. Seul souci, l’assureur n’envoie le plus souvent la nouvelle échéance qu’un mois avant sa date de paiement effectif. Impossible dans ces conditions de résilier et de faire jouer la concurrence, il faut attendre dix mois de plus !